La Charité Universelle


1. La charité universelle
3. La loi du Destin

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Les familles pauvres

Nous avons vu des mères malheureuses entourées de leurs enfants affamés et nus, chercher dans les rues du papier sale à ramasser et revendre dans certaines usines contre une pièce de monnaie pour apaiser la faim. Personne ne les plaint, ni les grands seigneurs, ni les politiciens qui font tant de promesses au peuple. Nous avons vu des mères, des enfants malnutris, misérables, dévorer des pelures d’orange, des déchets alimentaires retrouvés dans les poubelles. Tout cela se passe pendant que les grands de la terre lancent aux quatre vents des programmes agraires, de merveilleuses promesses au sujet du Capital et du Travail. Les politiciens promettent… Quelle ironie de la vie… Ils promettent… ils promettent… Jusqu’à quand tant d’injustices ? À Mexico, on a vu ces pauvres mères de famille s’enfoncer entre les égouts pour enlever la carcasse d’un cochon, ou d’une volaille, déjà en décomposition, pour calmer la faim de leur famille.

Et pourtant, les politiciens promettent… promettent…

Pour les familles pauvres, il n’y a que mépris. Les grands de la terre ne se souviennent jamais des malheureux. Ils n’existent pas dans leur esprit.

Certains gouvernements inventent des asiles pour les familles misérables. Les pauvres préfèrent errer dans les rues avec leur misère sur le dos, plutôt que d’entrer dans ce nouveau type de prison. Avec raison.

La liberté est très belle et il est préférable de mourir de faim en étant libre, que de mourir entassé en cage. Le logement paysan est destiné aux travailleurs bien payés. Les fermes sont pour les employés de la bourgeoisie, pour ceux qui peuvent se permettre de bien payer.

Nous, les Gnostiques, devons nous battre pour ces malheureux. Il faut ouvrir des soupes populaires pour ces parias de la vie. Nous devons nous battre devant les gouvernements de la terre pour que ces pauvres malheureux aient aussi leur toit humble mais propre, aéré et gai. Un toit de la Liberté, pas une pieuse cage dont la porte porte le mot Asylum [2] écrit dessus. Nous, les Gnostiques, devons nous battre pour ces malheureux ; vivre n’est pas un crime. Ces pauvres mères, ces enfants affamés et nus ont aussi le droit de vivre.



[2] Mot latin signifiant refuge, sanctuaire ou encore asile, toujours avec le même sens de refuge.


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