Conférences sur Différents Thèmes ou Entretiens
L’enseignement de l’Avatar du Verseau
Dialogue extrait de l’œuvre de E. Villegas Quintero intitulée “La Doctrina del Avatara de Acuario”, publiée à Cali, Colombie (dans les années 70).
Question. Maître Samael, dans plusieurs de vos livres nous voyons sous votre nom les titres suivants : Bouddha Maitreya, Kalki Avatar de la nouvelle ère du Verseau. Pourriez-vous nous donner l’explication de ces noms : « Bouddha Maitreya » et « Kalki Avatar » ? On dit que vous êtes l’Avatar de l’ère du Verseau : qu’est-ce qu’on entend par là ?
Réponse. Le Kalki Avatar est l’Avatar de l’âge du Kali-Yuga ; il survient à la fin de cet âge, à l’aube de l’ère du Verseau. Avatar signifie « Messager ». Un messager est évidemment quelqu’un qui a un message à livrer ; et puisque me revient la tâche de livrer un message, par ordre de la Loge Blanche, on m’appelle Messager, Avatâra en sanscrit.
Un messager ou Avatar est, en somme, un commissionnaire, un mandataire, c’est l’homme qui doit remettre un message, c’est un humble serviteur du Grand-Œuvre du Père… Ce mot Avatar, bien qu’il ait donné lieu à des interprétations abusives, doit être employé dans ce sens précis.
Je suis donc un « domestique », un serviteur ou un messager en train de transmettre un message. J’ai déjà dit que je suis comme une bête de somme portant une charge cosmique, car je suis en train de livrer le contenu d’une charge cosmique…
Ainsi donc, mes chers amis, le titre d’Avatar ne doit pas nous conduire à l’orgueil, étant donné que ce mot ne signifie que cela : commissionnaire ou messager, tout simplement un serviteur qui remet un message, ni plus ni moins.
Quant aux termes « Bouddha Maitreya », il convient de les analyser sommairement, pour ne pas tomber dans l’erreur. Le Bouddha intime est, dirions-nous, l’Être réel interne de chacun de nous.
Lorsque l’Intime ou l’Être réel interne de quelqu’un a atteint sa propre autoréalisation intime, il est déclaré Bouddha. Le nom « Maitreya » est individuel et collectif à la fois : du point de vue individuel ce nom représenterait un Maître appelé Maitreya ; mais du point de vue collectif, on doit entendre par « Bouddha Maitreya », dans le sens le plus complet du terme, tout Initié qui a réussi à se christifier.
Q. En quoi consiste ce message que vous êtes venu livrer à l’humanité ?
R. Il s’agit indéniablement d’un message spécifique pour l’ère nouvelle du Verseau. C’est un message entièrement révolutionnaire, très différent de tout ce qui a été enseigné aux siècles passés et cependant indispensable au nouvel âge qui débute actuellement, dans l’auguste tonnerre de la pensée. Ce cycle zodiacal du Verseau nous convie à de très profondes réflexions…
Les Écritures saintes de tous les temps nous ont parlé d’un grand cataclysme qui approche. Ceux qui ont étudié un tant soit peu la Bible ne l’ignorent pas. La Genèse de Moïse fait état d’un déluge universel et l’Apocalypse de saint Jean parle du lac de soufre ardent de la « deuxième mort ». La Bible commence donc avec l’eau et termine avec le feu ; l’eau et le feu se combattent l’un l’autre. Quand l’humanité ne périt pas par l’eau, elle périt par le feu.
Nous savons déjà que l’humanité des temps anciens a péri par l’eau, lors de la seconde catastrophe atlante qui a transformé totalement la physionomie de notre globe terrestre. L’humanité actuelle périra par le feu et les tremblements de terre, ainsi est-il écrit. Celui qui a étudié la doctrine secrète de l’Anahuac connaît bien cet événement à venir. Nombreux sont les prophètes qui en ont parlé : rappelons-nous Mahomet ; rappelons-nous le « discours eschatologique », le sermon prophétique que donna sur le mont des Oliviers le grand Maître Jeshua Ben Pandira, connu dans le monde sous le nom de Jésus de Nazareth ; rappelons-nous aussi les prophéties des Mayas…
Le cataclysme final n’est pas loin. Nous pouvons certifier que nous sommes aux portes de ce terrible épisode, bien que cela semble incroyable. Cela paraissait tout aussi incroyable aux habitants de l’Atlantide. Jamais ils ne voulurent reconnaître qu’ils se trouvaient à la veille de la submersion de ce continent lorsque le Manu Vaivasvata, qui n’est autre que le Noé biblique, leur parlait de la grande catastrophe toute proche. Les gens le raillaient et ils disaient : cet homme est fou. La veille de la grande tragédie, tous mangeaient, buvaient, se réjouissaient, prenaient femme et mari, comme disent les Saintes Écritures, et le lendemain ils étaient devenus des cadavres.
Il se produit aujourd’hui la même chose : les gens mangent, dorment, se divertissent, dégénèrent chaque jour davantage, sans se rendre compte que d’ici peu ils seront des cadavres.
Il y aura un feu que personne ne pourra éteindre… Le jour du grand incendie est proche, une catastrophe épouvantable s’en vient, que les pauvres humanoïdes de notre époque ne peuvent imaginer.
Les tremblements de terre s’intensifient de jour en jour. Le feu intérieur de la terre est présentement en pleine effervescence. Il se trouve que le fond de l’Atlantique et surtout du Pacifique est fendu par de profondes crevasses, et certaines de ces fissures sont à ce point profondes que l’eau des océans y entre en contact avec le feu qui couve sous l’écorce terrestre, ce qui génère des vapeurs et des pressions formidables à l’intérieur du globe ; ce sont ces pressions et ces vapeurs qui sont à l’origine des tremblements de terre. À mesure que ces pressions augmenteront, les séismes s’intensifieront, jusqu’au jour où plus personne ne pourra vivre en paix, tranquillement, et les grandes villes du monde s’écrouleront comme des châteaux de cartes, tomberont en poussière. C’est là la crue réalité des faits.
Mais de même qu’au temps de Moïse qui, comme je l’ai dit antérieurement, est le Manu Vaivasvata, il y a eu un peuple élu, c’est-à-dire, une « armée de salut mondial » qui a écouté et suivi les enseignements de ce Manu Avatar et qui a pu échapper au cataclysme, évitant de périr dans les eaux, qui a pu donc quitter l’Atlantide avant sa submersion finale et se rendre saine et sauve au cœur de l’Asie, de même un groupe d’élite est en train de se former en ce moment, et il n’y a pas de doute que c’est principalement sur moi que pèse la responsabilité de constituer ce groupe.
Au moment opportun, au jour indiqué, il y aura un nouvel exode. Ce peuple choisi, cette « armée de salut mondial » qui écoute mes enseignements sera formé des éléments les plus distingués de cette race aryenne, de personnes triées sur le volet. Feront partie du nouvel exode ceux qui auront su écouter et mettre en pratique le message que nous sommes en train de livrer à l’humanité.
Cette « armée », ce peuple sera évidemment sauvé secrètement ; c’est là précisément l’objectif majeur de mon labeur comme Avatar ; c’est là précisément la mission qu’on nous a ordonné d’accomplir en ces temps de la fin.
Écouter ce message et le vivre, voilà ce qu’il convient de faire en ce moment. Ceux qui veulent être épargnés doivent prêter l’oreille à ce message et surtout le vivre.
Q. Vénérable Maître, on dit que votre message constitue un véritable corps de doctrine, parfaitement articulé et très complet, offrant un vaste éventail de connaissances. Est-ce que cet enseignement est la même sagesse qu’ont enseignée Moïse ou Jésus, par exemple ? Ou bien y a-t-il une différence ?
R. Les principes fondamentaux de la grande Sagesse universelle sont partout identiques. Tant le Bouddha qu’Hermès Trismégiste, que Quetzalcóatl ou que Jésus de Nazareth, ont livré un message. Tous ces messages venus d’en haut renferment les mêmes principes cosmiques de type entièrement impersonnel et universel.
Le corps de doctrine que nous livrons actuellement est révolutionnaire dans le sens le plus complet du mot, mais il contient les mêmes principes que le Bouddha a enseignés en secret à ses disciples ou que le grand Kabîr Jésus a transmis en secret aussi à ses disciples. Il s’agit du même corps de doctrine, mais qui est livré aujourd’hui sous une forme révolutionnaire, au diapason de la vibration caractéristique du nouvel âge qui s’en vient.
Lorsque je dis : le nouvel âge qui s’en vient, je ne fais pas allusion à l’ère du Verseau, qui est déjà commencée, mais au futur Âge d’or. « L’armée du salut mondial » que nous préparons, doit dès maintenant recevoir les enseignements qui seront dispensés dans l’Âge d’or à venir. Cet Âge d’or viendra après le grand cataclysme qui doit lui-même survenir en cette ère du Verseur d’Eau qui est maintenant commencée. Celui qui se prépare au moyen de ce corps de doctrine, ne le fait pas seulement pour l’ère du Verseau, mais aussi en vue du futur Âge d’or.
Le corps de doctrine en soi est clair, spécifique, concret et précis il se fonde sur les trois facteurs de la Révolution de la Conscience, qui consistent à naître, mourir et nous sacrifier pour l’humanité.
Expliquons brièvement ces termes : il faut naître, c’est-à-dire, parvenir à la seconde naissance (spirituelle) ; mourir consiste à éliminer totalement l’Ego que nous portons en chacun de nous, afin que l’Essence, l’Esprit en nous soit libéré, qu’il soit pur, parfait, immaculé ; se sacrifier pour l’humanité, c’est de l’amour pratique, c’est d’être toujours prêt à donner jusqu’à la dernière goutte de son sang pour ses semblables.
Une fois précisé que le corps de doctrine que nous livrons à l’humanité se fonde concrètement sur les trois facteurs de la Révolution de la Conscience, il nous faut dire que nous avons divulgué une série d’enseignements clairs et précis, dûment ordonnés de façon didactique et dialectique dans l’optique de la nouvelle ère.
Au début nous avons donné l’enseignement du kindergarten (la « maternelle »), constitué d’œuvres telles que Le Mariage Parfait, La Révolution de Bel, Le Catéchisme gnostique, La Conscience-Christ, Notes secrètes d’un Gourou, Au-delà de la Mort, Au Seuil du Mystère, etc.
Les ouvrages d’enseignement intermédiaire sont ceux qui renferment déjà en substance l’enseignement de type supérieur, tels que les « Messages de Noël » de chaque année ; il y aura un enseignement supérieur d’un niveau très élevé que nous commencerons à donner d’ici quelques années.
Ainsi donc, tout enseignement est réparti en trois niveaux élémentaire, intermédiaire et supérieur. Ces trois niveaux correspondent aux trois grades de la Maçonnerie occulte : celui des Apprentis, celui des Compagnons et celui des Maîtres. Ces trois degrés se retrouvent à tous les échelons : il y a ainsi des Adeptes apprentis, des Adeptes compagnons et des Adeptes Maîtres, c’est-à-dire des Adeptes adeptes.
Il y a eu partout et toujours ces trois degrés fondamentaux ; ils existaient dans les Écoles de Mystères, et nous aussi nous devons tenir compte de ces trois degrés dans notre manière de dispenser l’enseignement.
Dans nos études, dans notre organisation, nous avons un niveau pour débutants, constitué par ce que nous appelons la « Première Chambre » ; nous avons également une « Deuxième Chambre » et une « Troisième Chambre », ce qui équivaut aux Apprentis, Compagnons et Maîtres de la Maçonnerie. En fait, je ne veux pas dire que les disciples qui font partie de la Troisième Chambre soient tous des Maîtres, loin de là ; cette équivalence a plutôt, dans notre organisation, une valeur symbolique.
Notre objectif c’est que nos disciples comprennent à tous les niveaux et à tous les degrés les grands Mystères que nous enseignons, pour que chacun puisse intégrer le corps de doctrine sans obstacle, sans problèmes d’aucune sorte, et puisse ainsi atteindre le but final. Ceux qui forment les rangs de « l’armée du salut mondial » doivent donc lire nos livres et les étudier à fond ; et pas seulement étudier les œuvres, mais aussi méditer profondément sur chaque phrase, sur chaque mot, pour en comprendre le sens véritable.
Il faut enfin que chacun de nos disciples se consacre pleinement à l’autoréalisation intime de son Être, en utilisant de façon appropriée les enseignements que nous divulguons, c’est-à-dire le corps de doctrine. Celui-ci est un outil dont la finalité ultime est de permettre à tous et chacun de parvenir à la Libération finale ; le but c’est la Libération finale.
Q. Vous disiez tout à l’heure que vous avez à jouer un rôle analogue à celui de Noé. La Bible nous dit que Noé a sauvé l’humanité de l’anéantissement total en construisant une arche de bois dont les dimensions et l’architecture sont précisées dans la Genèse, laquelle ajoute que Noé fit monter dans l’arche un couple de chaque espèce animale, c’est-à-dire, un mâle et une femelle de chaque espèce, pour en perpétuer la race. Pourriez-vous nous dire s’il s’agit réellement d’une arche en bois, comme les gens le croient, ou s’il s’agit d’un symbole ? Et si c’est symbolique, doit-on présumer que les religions basées sur la Bible ignorent la clé de ce mystère, ou qu’elles ne l’expliquent pas adéquatement ?
R. L’arche d’alliance est tout à fait symbolique, il serait absurde de supposer qu’il ait pu y avoir une arche en bois où aurait été enfermée une paire des différentes espèces animales qui peuplent notre monde. Imaginez-vous qu’à l’époque de l’Atlantide il y avait de gigantesques reptiles volants, d’énormes mammouths, des dinosaures plus hauts qu’une maison, que la petite arche en bois construite par le vieux Noé n’aurait certainement pas pu contenir. Il va sans dire que la pauvre arche n’aurait pu tenir le coup avec une seule de ces « bestioles ». En outre, n’oubliez pas que, selon la fable, toute la famille de Noé était montée dans l’arche…
Même un transatlantique moderne, doté de la machinerie la plus perfectionnée et construit avec les moyens techniques les plus sophistiqués, ne pourrait pas transporter un couple de chacune des innombrables espèces animales qui peuplent la face de la Terre.
Soyons donc réalistes et sachons comprendre tout cela. Cette arche est entièrement symbolique. Du reste, c’est la même arche qui sera déposée plus tard dans le Sanctum Sanctorum du Temple de Salomon.
La signification de ce motif symbolique doit donc être cherchée ailleurs ; il importe de bien saisir ce dont il était réellement question. Ce symbole biblique renvoie indéniablement à l’arche de la Science ; c’est l’arche qui avait été placée dans le Saint des Saints du Temple de Salomon. On dit qu’il y avait deux chérubins de chaque côté de l’arche, qu’ils se touchaient de leurs ailes et se trouvaient dans l’attitude de l’homme et de la femme pendant la copulation…
Lorsque les soldats de Nabuchodonosor pénétrèrent dans le Saint des Saints, ils s’exclamèrent : « Est-ce là le Dieu dont vous, les Juifs, faites si grand cas et dont vous vous enorgueillissez tant ? » Mais les Juifs gardèrent le silence. Qu’auraient pu comprendre les profanes et profanateurs babyloniens ?
À l’intérieur de l’arche était déposé le livre de la Loi, c’est-à-dire les Tables de la Loi, de même que le bâton d’Aaron, qui symbolise le phallus, le principe sexuel masculin, et la coupe ou Gomor qui contenait la manne du désert ; cette coupe ou Gomor représente l’utérus, la Yoni féminine.
L’arche de l’alliance ou l’arche de Noé n’est autre que l’arche de la Science. Cette énigme ne pourrait indubitablement être comprise si nous négligions de considérer l’Arcane A.Z.F., le Grand-Arcane. Il faut avoir étudié le Tantrisme bouddhique, le Yoga sexuel, tous les Mystères du Linga-Yoni, pour comprendre cela.
Q. Maître Samael, il y a autre chose, dans les croyances des personnes religieuses, que je voudrais que vous éclaircissiez : selon le récit biblique, à la fin des temps le Fils de l’Homme viendra sur une nuée. Beaucoup de gens sont persuadés qu’il viendra en volant à travers les airs, qu’il atterrira quelque part sur la Terre, puis qu’il ira vers les élus en disant : « Je suis le Christ » ; qu’il emmènera avec lui ceux qu’il aime et laissera ceux qu’il n’aime pas. Pourriez-vous nous expliquer un peu tout cela ?
R. Il faut comprendre toutes ces choses du point de vue ésotérique, de façon claire et concrète, en tenant compte que les Saintes Écritures sont des livres sacrés où les clés et enseignements sont codés, réservés à ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, à ceux qui veulent comprendre et qui en sont capables.
On sait qu’en Ésotérisme les nuées représentent le mystère, le rideau qui est tendu devant le Sanctum Sanctorum pour dérober aux regards des curieux cette arche de Noé dans laquelle seront sauvés ceux qui y pénétreront. Celui qui accepte la loi du Grand-Arcane et y travaille peut être sauvé de tous les cataclysmes comme a été sauvé le peuple élu de l’antique Atlantide, avant l’engloutissement de ce continent.
Ainsi donc, il est vrai que le Fils de l’Homme vient derrière les voiles de l’Ésotérisme ; et en vérité je vous le dis à tous, le Fils de l’Homme est tout proche…
Le Fils de l’Homme n’est pas exclusivement, comme beaucoup le croient, notre vénérable Grand Maître Jeshua Ben Pandira : c’est là une vision anthropomorphe et dogmatique des grandes réalités éternelles. Pour savoir ce qu’est le Fils de l’Homme, il faut connaître la Kabbale hébraïque. Si nous étudions la Kabbale, le Sefer Yetsirah ou le Zohar par exemple, nous devons d’abord considérer l’Arbre de la Vie : ce schéma nous aide à nous orienter et à comprendre ce que représente exactement le Fils de l’homme.
L’Arbre de la Vie est constitué de dix Sephiroth, Kether, l’Ancien des jours, est au sommet de l’Arbre séphirotique, puis viennent Chokmah, la seconde Sephirah, le Deuxième Logos, le Christ Cosmique ou Vishnou ; et Binah, la troisième Sephirah, qui est le Troisième Logos, le seigneur Shiva.
Entre les trois premières Sephiroth et les suivantes, il y a un abîme. Après cet abîme vient Chesed, l’Intime, l’Atman ineffable du sanscrit ; puis Geburah, la cinquième Sephirah de l’Arbre de la Vie, la rigueur, la Loi, l’Âme spirituelle – la Bouddhi – qui est féminine ; la sixième Sephirah est Tiphereth, l’Âme humaine, qui est masculine ; la septième Sephirah est Netzach, le Mental humain ; vient ensuite Hod, la huitième Sephirah, le corps Astral ; puis Yesod, le principe fondamental du sexe, le fond vital de l’organisme humain, le Linga-Sarira des théosophes ; et Malkuth, le monde physique, le corps physique.
Voilà donc les dix Sephiroth.
Le premier triangle, constitué des Sephiroth Kether, Chokmah et Binah, est le triangle « logoïque ». Le second triangle, composé de Chesed, Geburah et Tiphereth, est le triangle « électronique ». Le troisième triangle, composé de Netzach, Hod et Yesod, est le triangle « magique ». Malkuth, le monde physique, est une Sephirah déchue.
Le triangle logoïque a son centre de gravité en Kether, le Père divin, l’Ancien des Jours ; c’est le triangle du Père. Mais le centre originel de la manifestation, dans le premier triangle, est Binah le Troisième Logos.
Quant au Deuxième Logos, il a sa vive représentation, son centre de gravité, dans le second triangle, et plus exactement en Tiphereth, l’Âme humaine, le Fils de l’Homme.
Je tiens donc à souligner que Tiphereth, la sixième Sephirah de la Kabbale hébraïque, est le Fils de l’Homme, vive représentation du Deuxième Logos, l’Âme humaine appelée à intégrer la totalité de notre Être ou, pour parler en termes kabbalistiques, les dix Sephiroth que nous venons d’énumérer.
C’est le Fils de l’Homme qui doit instaurer un parfait équilibre à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. Mais il importe au préalable de préparer le temple pour le Fils de l’Homme lorsque ce temple intérieur particulier est prêt en chacun de nous, le Fils de l’Homme entre alors en nous, il vient au milieu des nuées de l’Ésotérisme. Cela se rattache aux mystères de la Magie pratique transcendantale.
Q. Maître, pourriez-vous préciser un autre point ? Les gens confondent généralement le Christ cosmique avec le Maître Jésus de Nazareth. Y a-t-il une différence entre eux ? Ou doit-on les identifier ?
R. Le Christ Cosmique est impersonnel, universel, et il est au-delà de l’individualité, de la personnalité et du Moi ; c’est une force cosmique qui s’exprime à travers tout homme qui est dûment préparé.
Il s’est incarné un jour en le grand Kabîr Jeshua Ben Pandira – le Maître Jésus de Nazareth – il s’est incarné en le Bouddha Gautama Sakyamuni, il s’est incarné aussi en un Hermès Trismégiste ou un Quetzalcóatl… Le Christ Cosmique est universel et peut se manifester à travers n’importe quel Avatar ou n’importe quel homme qui est prêt pour le recevoir.
Q. Vous avez déclaré dans un de vos premiers livres que pour pouvoir s’autoréaliser une femme devait se désincarner et revenir dans un corps masculin. Mais plus tard vous avez écrit qu’une femme peut se réaliser avec un corps féminin. Pourriez-vous éclaircir définitivement cette question importante ?
R. C’est un fait que dans le passé nous pensions que la femme ne pouvait s’autoréaliser qu’en prenant un corps masculin. Nous rencontrons fréquemment cette affirmation dans la philosophie orientale ; nous nous basions en outre sur le fait que Jésus de Nazareth n’était pas une femme, le Bouddha Gautama non plus, ni Hermès Trismégiste, ni Quetzalcóatl…
Et lorsque je me suis retrouvé dans le groupe le plus sélect de l’humanité, soit le groupe secret des Recteurs de ce monde, j’ai pu effectuer des recherches approfondies sur la question.
Ce que je vais vous communiquer n’est donc pas simplement une opinion, laquelle courrait la chance d’être véridique, mais l’opinion contraire risquerait d’être aussi vraie. Il s’agit plutôt du fruit de mon expérience personnelle avec un groupe très distingué de femmes et d’hommes ressuscités ; car j’ai été en contact direct avec les Frères de l’Ordre Supérieur ; ce sont des gens en chair et en os comme nous, mais immortels. Là j’ai rencontré plusieurs femmes adeptes ; leur corps date parfois de milliers ou de millions d’années. L’une d’elles m’a surpris par sa jeunesse et son extraordinaire beauté ; elle était néanmoins d’un âge incalculable.
Il s’agit donc de femmes ressuscitées. On ne peut savoir l’âge de leurs corps immortels. Ce sont en tout cas des Maîtres de Perfection qui ont ressuscité d’entre les morts, qui détiennent l’Élixir de longue vie et qui possèdent la Médecine universelle, qui savent transmuter le plomb en or et qui gouvernent la nature tout entière. Ces Maîtres sont les régents secrets du monde et, je le répète, parmi eux j’ai rencontré plusieurs femmes adeptes, ressuscitées et immortelles.
J’ai dû conséquemment rectifier ce que j’avais d’abord affirmé ; à présent je puis assurer, sans craindre de me tromper, que les femmes aussi peuvent atteindre l’immortalité : elles ont les mêmes droits que les hommes et elles peuvent, tout comme eux, ressusciter d’entre les morts et se christifier de façon absolue.
Dès les premiers mots de la Genèse, dans la Bible hébraïque primitive – et non dans les Bibles actuelles qui sont adultérées et arrangées selon les convenances et les intérêts des différentes sectes chrétiennes –, nous rencontrons le mot Elohim. Car dans la Bible hébraïque originale, Dieu est désigné sous le nom d’Elohim, qui signifie « Dieux et Déesses » ; c’est un mot féminin avec une terminaison masculine plurielle. Elohim désigne l’Armée de la Voix, c’est le Verbe dont parle saint Jean, car Dieu est masculin et féminin à la fois.
Une religion de laquelle on enlève les Déesses est déjà à mi-chemin de l’athéisme : une religion sans Déesses est à demi athée parce que si nous retranchons de Dieu la partie féminine, il n’en reste plus que la moitié, c’est-à-dire la partie masculine et rien d’autre ; une religion ainsi atrophiée, tronquée, se trouve à mi-chemin de l’athéisme matérialiste.
Ainsi donc, les femmes ont les mêmes droits que les hommes, et si les hommes ont le droit de ressusciter d’entre les morts, comme je l’ai vu de mes propres yeux, touché et palpé – je peux certifier qu’il en est bien ainsi, car je l’ai constaté personnellement –, les femmes aussi ont le même droit à la résurrection.
L’heure est venue où les femmes doivent comprendre qu’elles peuvent atteindre la perfection totale si elles le veulent. Ce qui s’est produit c’est que dans le passé beaucoup d’hommes ont sous-estimé les femmes ; ils ont toujours essayé de leur enlever leurs droits légitimes, de les humilier en ne reconnaissant pas leurs capacités ; mais l’heure est venue pour la femme de se rebeller contre ces fausses conceptions qui lui ont causé un préjudice énorme, contre ce traitement inadmissible dont elle a été trop longtemps victime.
Q. Maître Samael, nous les gnostiques nous vous connaissons, nous avons lu vos œuvres et nous mettons en pratique vos enseignements ; nous n’avons pas l’ombre d’un doute sur la véracité du corps de doctrine que vous nous avez révélé. Mais comment faire accepter aux autres gens que ce que vous enseignez est véridique ?
R. Ce que j’enseigne est basé sur l’expérience directe. Le corps de doctrine que je divulgue et qu’ont divulgué tous les Avatars authentiques, n’est pas purement théorique ; mes enseignements ne sont pas théoriques. Il s’agit d’une chose pratique, d’une chose dont n’importe qui peut se rendre à l’évidence par lui-même, que n’importe qui peut vérifier et expérimenter de façon réelle et concrète.
Évidemment, celui qui veut faire l’expérience de cela doit avant tout éveiller sa conscience ; c’est une condition indispensable, car aucune personne endormie ne peut voir, ni entendre, ni vérifier quoi que ce soit, puisqu’elle est endormie. Elle rêve profondément…
Beaucoup voudraient sans doute objecter qu’ils sont éveillés. Voilà ce qui est grave, car lorsqu’on croit qu’on est éveillé, on ne s’efforce pas de s’éveiller.
Que vous le croyiez ou non, les phénomènes magiques que rapportent les vieux récits légendaires se produisent toujours autour de nous. Celui qui a lu les Mille et une Nuits pense peut-être qu’il s’agit d’une fantasmagorie, d’un conte fantastique sans lien avec la réalité. Il serait certainement surpris d’apprendre que les phénomènes apparemment surnaturels qui y sont relatés sont tout à fait réels, véridiques. Ces phénomènes étaient courants au temps de l’Atlantide ou de la Lémurie, aux époques hyperboréenne et polaire.
Le commun des mortels incline généralement à croire que ces phénomènes magiques, s’ils sont bien réels, appartiennent à un passé lointain, parce que rien de tout cela ne semble se produire de nos jours.
Bien sûr, les « ignorants instruits » et tous les gens en général dorment profondément ; mais ils ignorent qu’ils dorment. S’ils en prenaient conscience ils pourraient s’éveiller, et s’ils s’éveillaient ils pourraient percevoir les phénomènes magiques des temps anciens, phénomènes qui se produisent quotidiennement et qui sont de type à la fois psychique et physique.
Oui, si quelqu’un parvenait à s’éveiller, il se rendrait compte que les phénomènes de ce genre sont tout à fait naturels et qu’ils surviennent à chaque instant autour de lui, ici même dans notre propre monde physique matériel. Cependant, si quelqu’un réussissait à voir de tels phénomènes sans être bien éveillé, c’est-à-dire sans préparation, il pourrait perdre la vie, parce qu’il y a des forces élémentales naturelles qui veillent sur les beautés de la nature et les protègent.
Ainsi donc, il est nécessaire de s’éveiller, il est urgent de s’éveiller, pas simplement pour éviter de perdre la vie, mais surtout pour comprendre tout ce dont je parle et afin de pouvoir suivre le sentier qui doit nous amener à savourer la vérité avec une précision mathématique.
La vérité n’est pas une question de croire ou ne pas croire : la vérité n’a rien à voir avec les idées que l’on peut s’être forgé à ce sujet ; la vérité n’a rien à voir avec nos conceptions ou nos opinions. Ce n’est pas une affaire d’opinions. N’importe qui peut s’offrir le luxe de croire ce qu’il veut ou de cesser de croire ce qu’il veut, mais faire l’expérience de la vérité, c’est très différent.
Nous pouvons nous bourrer le crâne d’un million de théories de toutes sortes, de légendes, d’histoires, etc., mais seul est vrai parmi tout cela le peu que nous avons expérimenté ; tout le reste, on peut l’accepter ou le réfuter, comme n’importe quelle croyance, mais ce ne peut être pour nous la vérité, car nous ne l’avons pas expérimenté. Et c’est précisément en nous basant sur cette vérité de l’expérience que nous livrons les enseignements de ce corps de doctrine à tous ceux qui veulent connaître la vérité et se libérer des théories et des croyances.
Beaucoup croient être établis dans la vérité parce qu’ils se sont introduit dans la tête tel ou tel livre sacré, d’une couverture à l’autre. Mais, je le répète, ils ne savent pas davantage ce qu’est la vérité, parce qu’ils n’ont rien expérimenté de tout cela. Pour connaître la vérité, il ne suffit pas de croire ou de ne pas croire, il faut vérifier concrètement, par expérience propre, ce que nous avons pu apprendre ; il faut en faire l’essai, le mettre à l’épreuve.
La vérité, comme je l’ai dit, n’est donc pas une affaire d’opinion ou d’hypothèse ou de croyance, mais une affaire d’expérimentation. Celui qui arrive à connaître la vérité deviendra libre : ainsi l’a affirmé le grand Maître Jésus, et il a dit vrai.
Connaître la vérité ce n’est pas accepter le raisonnement de tel auteur ou de tel prédicateur, ce n’est pas adhérer à telle thèse soutenue dans tel ou tel livre. Non ! connaître la vérité signifie mettre le doigt dans le feu et se brûler, c’est-à-dire faire l’expérience, ressentir par soi-même, et non se fier aveuglément à ce que dit telle personne ou à ce que dicte la raison.
Bien entendu, ce que j’enseigne ou ce que je suis en train de dire n’est pas non plus la vérité : il vous faut expérimenter en vous-mêmes directement, personnellement, ce que nous enseignons. Il est évident que tout doit être expérimenté, d’une façon ou d’une autre : si nous voulons voir un microbe, il nous faudra user d’un microscope ; si nous voulons examiner les étoiles, nous nous servirons d’un télescope. De même, celui qui veut connaître ou expérimenter quelque chose à l’intérieur de lui-même, doit avoir recours à l’instrument de la conscience ; on ne doit pas confondre la conscience avec le mental, ni avec le Moi.
Mais la conscience, soit l’instrument pour connaître et expérimenter, doit, pour ainsi dire, être « désembouteillée » ; il faut l’extraire des éléments inhumains où elle est emprisonnée. Une fois libre, la conscience nous permettra d’expérimenter la réalité, de voir, entendre, toucher, palper ce dont nous parlons dans nos livres.
La conscience se trouve enfermée dans la « bouteille » du Moi, de l’Ego ; c’est dans cette bouteille du Moi qu’est le petit génie, l’Essence, l’Âme, qu’il faut s’efforcer de délivrer à tout prix. Pour faire sortir la conscience de sa prison, il faut détruire cette prison, détruire l’Ego. Si nous ne libérons pas l’Essence, l’Âme, la conscience, comment pourrons-nous découvrir la vérité ?
Ceux qui adorent l’Ego n’ont certes pas envie de le désintégrer. Et il y a une multitude d’adorateurs du Moi dans le monde, des gens autotrompés qui croient que l’Ego ou le Moi est la manifestation de Dieu en eux. Ces pauvres gens marchent sur le chemin de l’erreur ; s’ils prenaient la peine de s’explorer eux-mêmes, ils découvriraient ce qu’est l’Ego. Indéniablement, l’Ego n’est rien d’autre qu’un amoncellement d’agrégats psychiques inhumains qui engendrent la colère, la convoitise, la luxure, la paresse, l’envie, le mensonge, la gourmandise, l’orgueil, etc.
Oui, nous devons nous explorer nous-mêmes, nous observer intérieurement ; lorsque nous découvrons une erreur, un défaut, nous devons le désintégrer. Mais il faut d’abord le comprendre, l’analyser, le décortiquer, et ceci n’est possible qu’à travers une méditation profonde et sans complaisance sur le défaut ou l’erreur que nous avons observée en nous, car nous ne pouvons réduire en poussière un agrégat psychique que nous n’avons pas compris.
Nous avons tous en nous une Mère Divine, un principe igné universel, c’est-à-dire que nous avons, dans notre anatomie occulte, le Serpent igné de nos pouvoirs magiques, la Kundalini des Hindous. Si nous supplions notre Divine Mère, si nous la prions de nous aider à désintégrer les défauts que nous avons observés, puis compris à travers la méditation, elle les désintégrera au moyen de son pouvoir igné foudroyant.
J’ai expliqué didactiquement tout ce travail intérieur dans mes œuvres. Que l’on étudie Le Mystère de la Fleuraison d’or ou La Psychologie révolutionnaire, par exemple.
À mesure que nous éliminerons nos erreurs, nos agrégats psychiques, notre conscience se libérera.
Ainsi donc, notre doctrine se distingue des enseignements théoriques de plusieurs sectes, écoles ou religions, en ce que nous donnons des pratiques qui permettent la démonstration, la vérification directe et concrète de nos affirmations. Nous ne voulons pas de cobayes et nous ne voulons servir de cobaye à personne ; chacun doit expérimenter dans sa propre peau ; chacun doit s’efforcer d’investiguer par lui-même, par ses propres moyens, afin d’expérimenter directement.
Nous cultivons et pratiquons la science de la religion : c’est cela la Gnose. Nous ne sommes contre aucune religion, je tiens à le préciser pour éviter les malentendus. Nous n’attaquons personne, nous ne faisons qu’étudier la science de la religion, et cela ne fait de mal à personne, bien au contraire.
Q. Maître, il y a des gens qui doutent que vous soyez le véritable Avatar de cette ère nouvelle du Verseau parce qu’il y en a d’autres qui se disent aussi l’Avatar, comme cet homme à longue barbe qui est apparu par ici dernièrement en disant qu’il était le Christ ou l’Avatar. Comment pourriez-vous faire comprendre à une humanité endormie que vous êtes bien l’authentique Avatar de l’ère du Verseau ?
R. Quand le feu brûle, on voit la fumée… Rappelez-vous qu’il y a eu aussi beaucoup de prophètes à l’époque du Christ Jésus, et ils se prétendaient tous l’Avatar de l’ère des Poissons, mais un seul a surnagé, c’est Jésus de Nazareth.
À l’époque de la fin de l’Atlantide, il y avait également beaucoup de prophètes, beaucoup de messies qui se disaient l’Avatar et se faisaient adorer comme tels, mais un seul est sorti triomphant au moment crucial de la confrontation par les faits, et c’est le Manu Vaivasvata, qui a sauvé son peuple des eaux du déluge universel et l’a conduit sain et sauf jusqu’au plateau central de l’Asie.
De même aujourd’hui, beaucoup pourront déclarer : Je suis l’Avatar ! Mais les faits parleront d’eux-mêmes au jour du grand incendie : celui qui sera capable de sortir son peuple des flammes au moment décisif, lorsque ce sera la fin de cette race aryenne, celui-là est l’Avatar. On connaît l’arbre à ses fruits : tel arbre, tel fruit.
Je suis l’Avatar, même si les humanoïdes de ce monde ne le croient pas. En fait, qu’ils le croient ou non, peu importe, nous sommes là à divulguer le message, afin que notre « armée du salut mondial » se prépare à affronter les terribles événements qui s’en viennent. Nous saurons alors qui est qui.
Q. La Bible étant un livre sacré avec un seul enseignement, me semble-t-il, un seul corps de doctrine, comment se fait-il que chacun l’interprète à sa manière et que des milliers de sectes et religions en soient sorties, chacune s’appuyant sur le même livre ?
R. La Bible est le corps de la doctrine. Le Talmud est l’âme de la doctrine et le Zohar, fondement de la Kabbale juive, est l’esprit de la doctrine. Ces trois livres se complètent mutuellement.
La Bible elle-même est écrite dans un langage à clés qui ne peut être déchiffré qu’avec l’esprit de la doctrine, lequel est la Kabbale hébraïque. Sans la Kabbale, il est impossible d’interpréter la Bible correctement. Cependant, il y a des gens empiriques qui veulent interpréter la Bible par la Bible elle-même ; s’ils font cela, c’est tout simplement par ignorance, car ils ne savent pas que la Bible est écrite en clés. Ainsi, certains comparent les versets entre eux, confrontent un chapitre avec un autre, pour en dégager finalement une interprétation, mais cette façon de procéder est une manifestation tangible de l’ignorance.
Certes, la Bible est un livre sacré, mais il faut en connaître les clés pour en faire une interprétation adéquate, et ces clés, je le répète, se trouvent dans la Kabbale hébraïque.
Il y a donc, grosso modo, trois « livres » que les Juifs ont fait connaître : la Bible, le Talmud et les ouvrages que l’on regroupe sous l’appellation générale de Kabbale. Le corps de doctrine authentique et complet est donc composé de ces trois « livres ».
La preuve que les gens ne comprennent pas la doctrine, c’est justement le fait qu’il y ait des milliers de sectes différentes, toutes fondées sur la Bible, qu’elles interprètent de façon erronée et absurde. Il arrive souvent que d’un seul verset sorte une nouvelle secte ; et les sectes se multiplient tellement qu’un jour viendra où il y aura autant de sectes qu’il y a de versets dans la Bible, plus particulièrement dans le Nouveau Testament.
Le fait même que les sectes religieuses ne réussissent pas à se mettre d’accord, que chacune interprète différemment la Bible et qu’elles n’arrivent pas à des conclusions similaires, nous indique qu’elles sont toutes confondues, sinon il n’y aurait qu’une seule secte, une seule religion.
Lorsque les avis sont nombreux et apparemment inconciliables, quand chaque secte a son opinion, sa conception propre, de toute évidence la confusion règne.
Pour ne pas errer dans l’interprétation de la Bible, il faut connaître les clés. Si ceux qui scrutent la Bible étudiaient la Kabbale juive, tout le monde se mettrait d’accord et il n’y aurait plus dès lors qu’une seule religion basée sur les enseignements christiques.
Ainsi donc, la Bible est un livre codé, un livre allégorique, symbolique, qui ne peut être pris au pied de la lettre.
Q. Tous les pseudo-occultistes, théosophes, yogis, rosicruciens, etc., nous parlent de l’évolution, alors que vous, vous traitez en plus de l’involution et de la révolution. Pourriez-vous nous expliquer tout cela ?
R. Chacun peut bien penser ce qu’il veut, les gens sont libres de penser comme bon leur semble et toute organisation de type pseudo-ésotérique ou pseudo-occultiste est tout à fait libre de professer les opinions qu’il lui plaît. Pour ma part, je préfère me fonder sur des faits clairs, concrets et décisifs.
L’évolution et sa sœur jumelle l’involution sont des lois qui œuvrent de façon harmonieuse et coordonnée dans toute la nature. L’évolution et l’involution constituent l’axe mécanique de la grande nature.
Il y a évolution dans le grain qui germe, dans la plante qui croît et fructifie ; il y a involution dans la plante qui commence à s’étioler, qui dégénère et qui meurt. Il y a évolution dans la créature en gestation dans le sein maternel, dans l’enfant qui grandit, dans le jeune homme ou la jeune femme dans la fleur de l’âge ; il y a involution dans le corps qui vieillit et se précipite dans les bras de la mort. Il y a évolution dans toute planète qui surgit à la vie pour former une nouvelle unité cosmique, dans tout soleil qui irradie la vie ; il y a involution dans toute planète qui dégénère et meurt pour se transformer en une lune.
L’autoréalisation intime de l’Être, c’est quelque chose de différent : pour y parvenir nous devons entrer sur le chemin de la Révolution de la Conscience. C’est là le chemin étroit et ardu qui conduit à la lumière, très peu le trouvent et encore moins le suivent. C’est pour cela que le grand Kabîr Jésus a dit : « Étroite est la porte et difficile le chemin qui mène à la lumière, et très peu le trouvent ».
Ce chemin étroit est donc le sentier de la Révolution de la Conscience. Tant que nous sommes pris dans la roue du Samsara, nous ne sommes pas entrés sur le chemin qui doit nous conduire à la Libération finale. Cette roue est représentée dans l’Arcane X du Tarot ; à droite de la roue nous voyons Hermanubis qui monte : c’est l’évolution ; à gauche descend Typhon, c’est l’involution. Au-dessus de la roue figure un sphinx qui porte une couronne d’acier à neuf pointes représentant la Neuvième Sphère (la sexualité).
Ceux qui veulent vraiment fouler le sentier de la Révolution de la Conscience, le chemin qui conduit à la lumière, devront s’arracher à cette roue, sortir de cette voie de la roue involutive et évolutive de la nature.
Aucune espèce de mécanique ne nous permet d’atteindre la Réalisation intime de l’Être ; celle-ci ne s’acquiert que sur la base de travaux conscients et de souffrances volontaires. L’évolution et l’involution sont des phénomènes tout à fait naturels, quelque chose de purement mécanique et qui ne peut conduire personne à la Libération finale.
Les gigantesques monstres préhistoriques, de l’époque antédiluvienne, les fameux dinosaures et les terribles reptiles volants qui autrefois dévastaient le monde, vous croyez sans doute qu’ils ont disparu ? Eh bien non ! Ils ont involué, ils sont aujourd’hui des germes qui flottent dans l’aura de la nature ; mais si ces germes trouvaient tout à coup une ambiance favorable, des conditions analogues à celles qui ont permis leur évolution et leur développement, ils resurgiraient et nous verrions réapparaître ces monstres qui dévasteraient à nouveau le monde dans son évolution et sa croissance.
Un jour viendra où les laboratoires seront en mesure de jouer avec la mécanique évolutive et involutive ; ils pourront alors faire grandir, faire évoluer dans quelque capsule spatiale l’un de ces monstres antédiluviens qui se trouvent présentement à l’état de « microbe ». Ils pourront amener son développement jusqu’où ils le voudront, puis le faire involuer jusqu’à le convertir de nouveau en un germe.
Cette mécanique évolutive et involutive gouverne toute la nature en général : les plantes, les animaux, les mondes eux-mêmes y sont assujettis.
Il nous faut absolument sortir du dogme de l’évolution et cesser de croire que nous allons atteindre un jour l’autoréalisation intime de l’Être par la simple mécanique évolutive. Cette croyance convient aux sots, mais elle n’est pas digne des gens révolutionnaires qui aspirent à leur libération véritable.
Nous devons donc, une fois pour toutes, nous décider à franchir cette porte étroite dont nous a parlé Jésus de Nazareth, entrer dans l’Arche et œuvrer dans la Révolution de la Conscience, que j’ai amplement expliquée dans mes livres.
Q. Vénérable Maître, il y a un autre point litigieux sur lequel nous aimerions vous interroger : dans sa doctrine matérialiste, Karl Marx a nié l’existence de Dieu, de l’Âme, de l’Esprit. etc., mais il a mis beaucoup d’emphase sur le dieu Matière dans sa dialectique matérialiste ; pourtant, c’est en Russie qu’on a poussé le plus loin les recherches sur le monde ultra-physique, à travers une foule d’expériences diverses. Pourriez-vous nous expliquer ce paradoxe et nous parler un peu de Karl Marx et de sa négation du divin et du spirituel ?
R. En fait, Karl Marx était juif, et vous serez sans doute surpris d’apprendre qu’il était fanatiquement attaché à sa religion et se considérait membre du « peuple élu de Dieu », le peuple juif. Il a donc inventé une arme pour détruire toutes les religions du monde par le moyen du scepticisme.
Cette arme, c’est précisément le matérialisme dialectique. Pour réaliser cette farce, Marx a retranché de la dialectique de Hegel ses principes métaphysiques ; c’est ainsi qu’il a élaboré toute la série de sophismes qui constituent sa dialectique matérialiste, grâce à laquelle il a pu détruire plusieurs sectes et a réussi à duper une foule de gens naïfs. Mais ce n’était qu’un début, car l’objectif que visait Karl Marx allait bien plus loin : c’était d’éliminer toutes les religions.
Les principes à la base de cette thèse sont exposés dans un écrit intitulé Les Protocoles des Sages de Sion, dans lequel des dirigeants de la communauté israélite internationale proclamaient : « Peu importe que nous remplissions le monde de matérialisme et du répugnant athéisme ; le jour où nous triompherons nous enseignerons la religion de Moïse dûment codifiée et de façon dialectique, et nous n’autoriserons dans le monde aucune autre religion ».
En réalité, Karl Marx n’a rien fait d’autre qu’exécuter à la lettre les Protocoles des Sages de Sion. Il n’était pas vraiment matérialiste ; le premier ennemi du matérialisme dialectique fut Karl Marx lui-même. Lors de la 1re Internationale (en 1864), se levant devant les travailleurs rassemblés, il déclara : « Messieurs, je ne suis pas marxiste ! ». L’étonnement se lut sur les visages ; on protesta : « Mais ce n’est pas possible ! Vous êtes notre maître à penser, comment pouvez-vous ne pas être marxiste ? ». Pour toute réponse, Marx se contenta d’affirmer à trois reprises : « Je ne suis pas marxiste ! ».
Cela engendra la division entre les leaders : alors naquirent le menchevisme (« doctrine du minimum »), le bolchevisme (« doctrine du maximum », du collectivisme intégral), l’anarchisme, l’anarcho-syndicalisme, etc. Les adeptes du Marxisme se divisèrent donc en de multiples sectes politiques.
Lorsque mourut Karl Marx, on lui réserva les funérailles religieuses d’un grand rabbin, parce que jamais cet homme ne fut un matérialiste : il était en quelque sorte un prêtre juif.
Afin d’éviter tout malentendu et pour qu’on ne nous impute pas des intentions racistes, précisons que nous n’attaquons pas ici la religion juive ni les Juifs. Qu’il soit bien clair que nous ne sommes nullement des partisans d’Adolf Hitler et que nous condamnons l’antisémitisme sous toutes ses formes. Notre mission n’est pas d’attaquer, mais de préciser des concepts, de faire la lumière dans les ténèbres…
Donc, certains membres de la communauté juive étaient persuadés que la religion hébraïque est la seule et unique religion et qu’elle était appelée à s’imposer mondialement, que toute autre religion s’avérait superflue et devait par conséquent disparaître. Évidemment, chacun est libre de penser ce qu’il veut, mais ce qui n’est pas convenable, c’est d’avoir inventé cette farce grotesque du matérialisme dialectique pour combattre les autres religions.
Il est assez curieux de constater qu’en U.R.S.S. toutes les religions sont persécutées, sauf une : la religion juive. Celle-ci œuvre librement ; les dévots de la religion de Moïse s’y réunissent dans les synagogues pour étudier la Bible, le Talmud, le Zohar, etc. Mais en-dehors de leurs temples et face aux gens des autres religions, ils font avaler au peuple lui-même leur dialectique matérialiste, parce qu’ils prétendent que les Gentils n’ont pas le droit d’avoir une religion. Ils disent que les Gentils sont des bêtes de somme que Dieu a mis au monde pour les servir.
Je répète que mon intention n’est absolument pas d’attaquer les juifs ; je ne fais que donner un enseignement concernant les fanatiques qui ont gobé cette farce matérialiste de Karl Marx. Dans les questions religieuses, il y a malheureusement beaucoup de fanatisme, il ne s’agit que d’un exemple parmi d’autres ; je ne fais qu’aborder un problème religieux des plus graves en effet, le fanatisme sévit dangereusement partout dans le monde.
Je tiens donc à être très clair sur cette question du matérialisme athée, qui ne vient pas exclusivement des Juifs. En fait, ce fut une farce de l’un d’eux qui n’a jamais été lui-même matérialiste. Il y a des millions de Juifs tout à fait corrects, qui vivent honorablement et qui peinent pour gagner leur pain quotidien à la sueur de leur front ; des enfants, des femmes et des hommes, des vieillards qui méritent notre respect et notre considération. Jamais nous ne tomberions dans l’erreur hitlérienne de persécuter des gens appartenant à quelque religion que ce soit, ni les Juifs, ni aucun être humain, de quelque race ou religion qu’il soit.
Il y a certes des pratiques répréhensibles dans le domaine religieux, mais on ne peut en tenir le peuple juif – ni aucun autre peuple – responsable ; il n’est pas coupable de cela. Karl Marx était un fanatique religieux, et il n’a inventé cette arme du matérialisme dialectique que dans un seul but : éliminer toutes les autres religions, comme je l’ai déjà dit. C’est pourquoi la dialectique matérialiste ne peut abuser que les sots, que les naïfs, ceux qui ne connaissent pas la science des religions, qu’est la Gnose.
La science des religions est aujourd’hui très poussée. Ainsi, nous avons des méthodes qui nous permettent d’appréhender concrètement les mystères de la vie et de la mort. Une foule d’expériences ont été effectuées dans le domaine de la métaphysique ; on a pris, par exemple, des photographies de fantômes et de personnes désincarnées qui se trouvaient évidemment dans une autre dimension. La parapsychologie a accumulé des milliers de documents probants sur les questions psychiques, sur les phénomènes dits paranormaux ou extrasensoriels. À l’aide d’appareils très précis utilisant les rayons infrarouges, on a réussi à photographier des événements, des assassinats par exemple, après que ces événements aient eu lieu. Au Brésil, on a mis au point des lentilles avec lesquelles on peut photographier l’aura des gens ; lorsqu’elles seront un peu plus perfectionnées, ces lentilles permettront de photographier les personnes qui vivent dans les plans ultrasensibles ; et un jour prochain ces instruments seront tellement perfectionnés que l’on pourra même photographier le corps astral, le corps mental, etc.
La science optique est en train de pénétrer dans la quatrième coordonnée ; grâce à des lentilles spéciales, les gens qui vivent dans la quatrième, dans la cinquième et dans la sixième dimension deviendront bientôt visibles et tangibles dans le monde physique et, à l’aide d’appareils acoustiques sophistiqués, leurs voix pourront être entendues par les personnes se trouvant dans le monde tridimensionnel. Lorsque l’optique et l’acoustique ultra-physiques seront un peu plus avancées, il sera aisé d’établir une communication entre les mondes planétaires et entre le monde physique et les dimensions supérieures. Cela ne tardera guère, car on est déjà en train de percer la quatrième coordonnée.
Les vivants pourront alors converser avec les morts ; nous pourrons échanger avec nos frères d’autres planètes ou d’autres dimensions. Grâce à ces appareils ultra-physiques, les sceptiques se rendront compte qu’il existe plusieurs dimensions qui se compénètrent sans se confondre et que le monde physique n’est pas tout. Au-delà des trois dimensions euclidiennes, il y a une quatrième coordonnée, qui est la dimension du temps ; au-delà du temps, il y a une cinquième coordonnée, une cinquième dimension, formée par le monde moléculaire, c’est la dimension de l’éternité ; il y a aussi une sixième dimension, qui est au-delà du temps et de l’éternité ; et enfin la dimension zéro, la dimension inconnue, qui est la dimension de l’Esprit pur.
Les dimensions des univers parallèles seront un jour à la portée des hommes de science ; nous entrons présentement dans une époque d’extraordinaires inventions scientifiques transcendantales. Karl Marx et les fanatiques ignorants de la religion du dieu Matière seront bientôt démasqués publiquement, leurs idéologies seront balayées par le verdict solennel de la conscience publique.
Rappelons-nous encore les paroles prononcées par Karl Marx et transcrites dans un journal parisien de l’époque ; ces paroles démontrent que Marx était un religieux enclin à la mystique : « Par le triomphe du prolétariat mondial, nous créerons la République Socialiste Soviétique Universelle, avec sa capitale à Jérusalem, et nous nous emparerons de toutes les richesses des nations afin que s’accomplissent les prophéties de nos saints prophètes du Talmud ».
Comme vous le voyez, ces paroles ne peuvent être celles d’un athée matérialiste, mais plutôt d’un prêtre ou d’un rabbin fanatisé, de quelqu’un qui veut à toute force que sa religion s’impose mondialement et que toutes les autres religions soient abolies.
Ceci nous amène à dire que celui qui se laisse berner par la farce absurde du matérialisme dialectique est un sot et un imbécile, car son auteur lui-même n’y a jamais cru !
Q. Pour rester dans le domaine religieux, on parle beaucoup de l’Antéchrist depuis un certain temps ; nous avons entendu des prêtres, des pasteurs, des prédicateurs de tout poil traiter de cette question. Voudriez-vous nous donner quelques explications à ce sujet : qui est l’Antéchrist ? est-il déjà venu ? sinon quand doit-il venir ?
R. Dans ses célèbres Centuries, Nostradamus écrit :
« Tant attendu ne reviendra jamais
Dedans l’Europe, en Asie apparaîtra,
Un de la ligue issue du grand Hermès,
Et sur tous rois des Orients croîtra ». (X, 75)
Un auteur faisait à ce propos le commentaire suivant : il faut, disait-il, décomposer cette prédiction en trois parties :
- « Tant attendu ne reviendra jamais » : il s’agit d’un message apocalyptique. L’humanité a attendu désespérément l’Antéchrist, puisque c’est après lui que doit venir la Parousie, le retour glorieux du Christ sur la Terre. L’auteur ajoute que ces paroles signifient que les forces du mal disparaîtront et qu’une ère nouvelle s’ouvrira devant l’humanité, sans la présence de l’esprit malin. En outre, ce quatrain présente une curieuse analogie avec le chapitre XVII, verset 8, de l’Apocalypse, où il est écrit : « Et la Bête que je vois, elle était et voici qu’elle n’est plus ».
- « Un de la ligue issue du grand Hermès » : notre auteur poursuit en disant que si l’Antéchrist est une incarnation satanique, il doit être un homme d’un immense pouvoir, car il résulte de l’Apocalypse qu’il sera divinisé, c’est-à-dire qu’il acquerra des pouvoirs quasi divins ; en effet, bien que l’Antéchrist soit un homme avec toutes ses limitations, il aura dans les mains les immenses possibilités de Satan.
Que sait-on de lui au juste ? Qu’il est déjà né et qu’il fera servir son immense pouvoir à remplir ce grand rôle destructeur auquel il est destiné. Où est-il né ? En Asie (« en Asie apparaîtra »), probablement en Asie centrale. Que fera-t-il jusqu’à l’âge de dix-huit ans où il entreprendra sa vie publique ? Nostradamus nous informe sur ce point : il sera dans un centre hermétique, développant son pouvoir inné. Car c’est à l’Hermétisme que font référence ces paroles de Nostradamus : « la ligue du grand Hermès ». Il s’agit d’Hermès Trismégiste (le « trois fois grand »), l’Hermès des Mystères initiatiques, selon la tradition de la science secrète. Les traditions ésotériques considèrent Hermès Trismégiste comme l’être humain qui s’est approché le plus de la divinité suprême, après le Christ Jésus, lequel a obtenu la victoire totale, parce que s’il était bien un homme, il était aussi une personne divine.
Mais l’école d’Hermès étant de toute évidence spirituelle, cela ne serait pas compatible avec l’œuvre de l’Antéchrist. Cependant, si Nostradamus assure que l’Antéchrist naîtra de la ligue du grand Hermès, c’est-à-dire de la grande doctrine hermétique, il doit avoir de puissantes raisons pour l’affirmer. Alors, si l’Hermétisme est de caractère spirituel et si l’Antéchrist représente la négation spirituelle, comment doit-on comprendre l’idée de Nostradamus ?
L’auteur précité explique ceci en disant que chaque mage essaie de réussir l’épreuve maximale, l’approche absolue de Dieu ; pratiquement tous échouent, mais certains obtiennent des résultat surprenants…
D’après les travaux de certains chercheurs français, à la suite du cataclysme qui provoqua l’anéantissement d’une civilisation atlante très avancée, dans laquelle les Initiés suprêmes détenaient le secret de l’immortalité, les défenseurs de la connaissance s’installèrent dans un immense réseau de cavernes sous l’Himalaya, et là ces fils de l’intelligence se divisèrent et prirent des chemins opposés. Les spiritualistes gouvernent le monde à partir d’un royaume appelé Agartha ou Agarthi, tandis que les satanistes le gouvernent depuis un autre royaume appelé Shambhala. Les premiers auraient engendré spirituellement de grands Initiés, tel le Mahatma Gandhi, et les seconds dirigent les éléments et les masses humaines vers le culte de la violence et du pouvoir.
On a parlé à maintes reprises, dans les trente dernières années, des supérieurs inconnus qui contrôlent l’humanité sur deux fronts opposés ; ils seraient responsables de toute la sublimité ou de toute la perversité dont a fait preuve l’humanité au cours de son histoire.
- « En Asie apparaîtra et sur tous rois des Orients croîtra » : cela signifie explicitement que l’Antéchrist dominera d’abord l’Orient, où il est né, avant d’entreprendre sa guerre contre l’Occident, entre ses 18 et 32 ans, plus ou moins - toujours selon notre auteur.
Celui-ci précise, pour clore ce point, que Nostradamus nous donne, à divers endroits dans ses Centuries, les données astrologiques qui nous permettent d’inférer chronologiquement les grandes étapes qui jalonnent la venue de l’Antéchrist : 1er avril 1963 : naissance de la Bête en Asie centrale. 1972 : début de l’action belliqueuse des pays arabes. 1981 : la Bête commence sa vie publique. 1996 : la Bête envahit le monde. 1999 : mort de la Bête et triomphe de la Chrétienté. Avec le « règne du soleil » commence alors un âge d’or pour la Terre.
Cette dernière date – 1999 – est expressément désignée dans la dixième Centurie, quatrain 72, l’un des plus énigmatiques :
« L’an mil neuf cent nonante neuf, sept mois,
Du ciel descendra un grand Roi d’effrayeur :
Ressusciter le grand Roi d’Angolmois
Avant, après Mars régner par bonheur ».
Qui viendra le septième mois de l’an 1999 ? Un grand roi de terreur ; il ne s’agit pas ici de l’Antéchrist, plutôt d’un roi qui descendra du ciel pour ressusciter non les morts, mais les Justes, que l’Apocalypse signale comme n’ayant pas adoré la Bête et ayant perdu la vie pour avoir rendu témoignage du Christ Jésus.
Ce grand « Roi d’effrayeur » pourrait être le Christ, mais Nostradamus se garde bien de le nommer. Le grand roi d’Angolmois semble être le roi de France Henri II, qui était pour Nostradamus le symbole de la meilleure attitude chrétienne, symbole des Justes donc. Le dernier vers signifie qu’après la guerre (Mars), il y aura un monde meilleur.
Voilà les réflexions qu’a inspirées ce thème à notre auteur qui ajoute encore diverses considérations sur les temps de la fin et sur l’Antéchrist. Mais qu’on nous permette maintenant d’émettre à ce sujet nos propres commentaires.
Nous aurons recours aux livres sacrés pour élucider cette question. Dans la Première Épître de Jean, chapitre II, versets 18 à 23, nous lisons ceci : « Petits enfants, c’est maintenant la dernière heure. Vous avez ouï dire que l’Antichrist doit venir ; or, déjà maintenant beaucoup d’antichrists sont là ; à quoi nous reconnaissons que c’est la dernière heure. Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils avaient été des nôtres, ils seraient certes restés avec nous : mais ils sont sortis afin que fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres. Quant à vous, vous avez reçu l’onction venant du Saint et vous connaissez toutes choses. Je vous ai écrit, non parce que vous ignorez la vérité, mais parce que vous la connaissez et que vous savez qu’aucun mensonge ne provient de la vérité. Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ ? Le voilà l’Antichrist, celui qui nie le Père et le Fils ! Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père. Qui confesse le Fils a aussi le Père ».
Nous venons de voir ce qu’est l’Antéchrist d’après les Saintes Écritures. Mais soyons un peu plus précis : que disent exactement les Écritures ? « Qui est le menteur sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Voilà l’Antichrist, celui qui nie le Père et le Fils ! Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ». Ainsi donc, celui qui nie l’existence de Dieu, celui qui nie l’existence du Christ, celui-là est l’Antéchrist ; quiconque nie le Fils de l’Homme, de même que le Père, est un antéchrist.
Mais qu’est donc le Fils ? La Bible ne l’explique pas clairement, car elle est écrite en langage chiffré. Où est la clé qui permet de comprendre ces lignes ? Dans le Zohar, dans la Kabbale Hébraïque. Et que dit la Kabbale ? Référons-nous à l’Arbre de la Vie, l’Arbre séphirotique : dans le grand Arbre, le Fils de l’Homme est Tiphereth, la sixième Sephirah. Et qui est-ce qui nie l’Âme humaine, qui nie l’Esprit de l’homme, sinon la science matérialiste, n’est-ce pas ? Les athées ennemis de l’Éternel, les fanatiques du dieu matière ?…
La fausse science matérialiste de notre époque, voilà donc l’Antéchrist. Il n’y a pas un Antéchrist, il y en a une foule. C’est pourquoi il est écrit : « Petits enfants, c’est la dernière heure. Vous avez entendu dire que l’Antichrist doit venir ; or, déjà maintenant beaucoup d’antichrists sont là, à quoi nous reconnaissons que c’est la dernière heure ».
Oui, il y a des millions d’antéchrists. Tous les athées matérialistes ennemis de l’Éternel sont des antéchrists. Ils pullulent, ils sont des millions et des millions, comme les sables de la mer. Tous ceux qui n’acceptent pas l’existence de Dieu constituent l’Antéchrist ; tous ces hommes et toutes ces femmes qui nient le Christ sont des antéchrists. Malheureusement, le monde est truffé de matérialistes athées, d’antéchrists.
Pourquoi Nostradamus dit-il que l’Antéchrist doit venir de la ligue d’Hermès ? Tout simplement parce qu’Hermès travaille avec le mental et que les antéchrists utilisent le mental de façon négative, œuvrant avec l’antithèse du mental resplendissant, c’est-à-dire, avec le mental ténébreux ; celui-ci a engendré la science matérialiste, qui est l’antithèse de la vraie science, l’antithèse de la connaissance authentique (la Gnose).
Indéniablement, tout arbre projette une ombre. Ainsi, de même que, sous le soleil, tout arbre a une ombre, le mental aussi, sous le soleil de la vérité, a son ombre. Quelle est l’ombre de la Sagesse hermétique ? De toute évidence la science matérialiste, le matérialisme athée, le scientisme athée de notre époque, qui est caractérisé par une confiance illimitée en les possibilités de la science et de la technologie. Voilà l’Antéchrist, voilà le faux prophète qui, avec la Grande Bête, c’est-à-dire avec la bestialité humaine, avec la Grande Prostituée, sera précipité dans l’étang de feu et de soufre embrasé, qui est la deuxième mort.
Oui, voilà l’Antéchrist, le faux prophète, qui accomplit des miracles de toutes sortes et des prodiges trompeurs, fusées téléguidées qui vont sur la lune, bombes atomiques, ordinateurs, etc., qui a réalisé des merveilles dans les domaines de la physique, de la chimie, de la médecine…
Beaucoup se sont prosternés devant l’Antéchrist, mais nous, gnostiques, jamais nous ne nous inclinerons devant le faux prophète.